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Nous associons spontanément le plaisir à la joie, à la vie, à la liberté.
Pourtant, il peut parfois se transformer en une prison dorée.

Dans les années 1950, des chercheurs ont mené une expérience célèbre : un rat pouvait activer, en appuyant sur un levier, une zone de son cerveau liée au plaisir.
Chaque pression déclenchait une sensation d’orgasme.
Un plaisir intense, immédiat, mais sans lien avec la survie — ni la faim, ni la soif, ni la relation à un autre être.
Un plaisir artificiel, purement cérébral.
Rapidement, le rat a cessé de manger, de boire, de dormir.
Il ne cherchait plus qu’à appuyer.
Jusqu’à en mourir.

Et vous, quel est le “levier” sur lequel vous appuyez sans même vous en rendre compte ?

Ce qui, chez lui, relevait d’un circuit neurologique peut, chez l’humain, devenir un piège psychique. Nous finissons par rechercher la joie non plus dans les liens réels, la création ou la présence à soi, mais dans des automatismes, des dépendances ou des répétitions vides.
Le plaisir est là — mais il ne nourrit plus.

Cela vous est-il déjà arrivé d’aimer quelqu’un qui ne voyait que lui-même ?

Narcisse s’est épris de sa propre image. Il ne voyait plus l’Autre, seulement son reflet.
L’amour se figeait en contemplation, la joie en auto-admiration.
Et, inévitablement, vient l’épuisement.
Face à une personne toxique ou narcissique, tout devient un jeu de miroirs.
L’Autre ne reflète plus que lui-même, manipule vos émotions et vous pousse à chercher du sens là où il n’y en a pas.
Le plaisir, le bonheur, l’amour deviennent illusion.

L’énigme du cercle:
Imaginez une roue qui tourne sans fin.
À chaque tour, vous sentez une brève étincelle de joie… puis plus rien.
Alors, vous relancez la roue, encore et encore, espérant que cette fois, ce sera différent.
Mais la sensation s’efface toujours aussi vite.

Et si cette roue, c’était votre manière d’aimer ? votre façon de plaire ? ou votre besoin d’être reconnu ?

Ce n’est pas de l’égoïsme.
C’est un enfermement intérieur.
La joie tourne en boucle, sans jamais rencontrer l’Autre.
Le lien s’efface.
Un narcissisme sain, au contraire, c’est l’élan vital, la créativité, le désir d’exister pleinement.

Mais pour sortir du cercle, il faut souvent un regard extérieur :
apprendre à reconnaître les reflets trompeurs, et distinguer la relation authentique de celle qui nous enferme.

Et si le vrai plaisir passait par l’Autre ?

Le plaisir véritable naît de l’échange : un regard, une parole, une résonance.
C’est se découvrir soi-même à travers l’Autre —
et accueillir l’Autre en soi.

Si vous ressentez que :

  • la joie ne vous nourrit plus,
  • vos relations vous vident,
  • autour de vous, il n’y a que des reflets ou des masques,

… alors il est peut-être temps d’explorer ce qui se joue en vous.

En tant que thérapeute analytique, je vous accompagne pour démêler ces liens émotionnels complexes et retrouver une connexion vraie — avec vous-même et avec les autres.

La thérapie analytique aide à comprendre vos besoins profonds, à reconnaître les relations toxiques, et à cesser de chercher la joie là où elle ne peut exister.

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