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Parlons du CHOIX — et de la manière dont il est lié à notre capacité de lâcher prise et de traverser les pertes.

Vous avez sûrement entendu cette expression : *« Quand on choisit une chose, on en perd toujours une autre. »* Il est important de comprendre que chaque choix implique réellement une perte. Ce point est particulièrement pertinent lorsqu’il s’agit d’amour et de relations.

Imaginez une situation : vous cherchez votre « âme sœur ». Cela semble romantique, n’est-ce pas ? Mais en réalité, cette recherche peut se transformer en une angoisse sans fin. Pourquoi ? Parce que dans ce cas, la peur de faire le mauvais choix devient envahissante. On a l’impression que le prix de l’erreur est trop élevé, car si vous perdez votre « âme sœur », vous perdez une partie de vous-même.

De là découle un paradoxe : par peur d’être abandonné, il nous arrive parfois de rompre nous-mêmes la relation, de repousser la personne qui commence à nous aimer. Cela se produit parce que, inconsciemment, nous voyons en l’autre la partie de nous-mêmes que nous méprisons — notre propre dépendance et besoin. En conséquence, nous répétons un scénario du passé, où nous avons autrefois éprouvé la douleur de l’abandon.

Il est intéressant de noter que la peur de la perte et l’incapacité de faire un choix trouvent souvent leurs racines dans des expériences précoces de l’enfance. Lorsque nous parlons des processus dits « préœdipiens », nous faisons référence à cette période de la vie où les frontières entre soi et l’autre ne sont pas encore établies. Dans l’esprit de ces personnes, l’autre est perçu non pas comme une personne distincte, mais comme une extension de soi-même. C’est là que naît le narcissisme — un monde où l’autre n’existe pas vraiment, seulement soi-même.

Et maintenant, imaginez que vous avez enfin trouvé votre « âme sœur ». Tout semble bien aller, mais soudain, la relation se termine. Pourquoi ? Souvent, c’est parce qu’à un moment donné, votre partenaire cesse d’être une partie idéalisée de vous-même, et vous commencez à le voir tel qu’il est réellement — simplement une personne. C’est alors que survient la déception. Mais si votre « moi » est initialement entier, vous traverserez la rupture et pourrez avancer, sans traîner derrière vous un « petit cercueil sur des roulettes » — une image métaphorique du chagrin constant.

Si, en revanche, votre personnalité est divisée, vous chercherez sans cesse un objet de projection pour remplacer ce qui a été perdu. Ce processus peut durer indéfiniment, tant que vous n’avez pas travaillé sur votre traumatisme initial — cette première perte de votre vie.

Mais il existe une issue. Cela peut être soit la découverte d’un nouvel objet d’amour, soit un travail sur soi, le plus souvent par le biais de la psychothérapie. Cette dernière option permet non seulement de remplacer une « moitié » par une autre, mais aussi d’apprendre à choisir un partenaire complet, sans essayer de combler un vide intérieur.

En fin de compte, un choix sain et des relations saines ne deviennent possibles que lorsque vous êtes entier et que vous n’avez pas besoin d’une « moitié » pour être heureux. L’amour devient alors une source de joie, et non d’angoisse perpétuelle et de peur de la perte.

Ainsi, si votre dernier amour s’est terminé, cela ne signifie pas que le choix était mauvais. C’est une partie de la vie. Et vous pouvez surmonter cette perte si vous vous permettez de faire votre deuil et de lâcher prise.

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