La peur du vide ne concerne pas seulement ceux qui ont le vertige. Elle touche aussi notre esprit, nous plongeant parfois dans une angoisse existentielle : celle de l’absence, du manque… et de la mort. Pourquoi cette peur nous hante-t-elle autant ? Et surtout, comment l’apprivoiser ?

Le vide nous renvoie à l’inconnu….

Dès l’enfance, nous sommes confrontés à des absences : une mère qui s’éloigne, un silence dans une conversation, un moment de solitude… Ces petits « vides » nous rappellent que nous ne contrôlons pas tout. En grandissant, cette sensation peut se transformer en une peur plus profonde : celle de disparaître un jour.

Pour le psychanalyste Jacques Lacan, le vide est une rencontre brutale avec ce qui nous échappe complètement : la mort, le néant, l’inexplicable. Et comme notre cerveau déteste l’incertitude, il remplit ce vide d’angoisse.

La peur de la mort : une illusion ?

Sigmund Freud disait que l’inconscient ne connaît pas la mort. En réalité, nous ne craignons pas la mort elle-même, mais plutôt ce qu’elle représente : la fin de notre histoire, l’inconnu total, l’absence de repères. C’est cette impossibilité de l’imaginer qui la rend terrifiante.

Comment surmonter cette peur ?

• Mettre des mots sur ses angoisses : en parler, écrire, exprimer ses ressentis permet de mieux les comprendre et de les apaiser.
• Accepter que le vide fait partie de la vie : c’est parce qu’il y a un manque que nous pouvons désirer, créer, avancer.
• Transformer cette peur en force : savoir que la vie est limitée nous pousse à en profiter pleinement et à lui donner du sens.

Finalement…

La peur du vide et de la mort est humaine. Elle nous rappelle notre fragilité, mais aussi notre capacité à aimer, à créer et à savourer l’instant présent. Plutôt que de la fuir, pourquoi ne pas l’écouter… et apprendre à vivre avec ?

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